La Serbie se prépare à la fermeture de nombreux magasins : les commerçants tirent la sonnette d’alarme
Les nouvelles mesures inquiètent le secteur du commerce
En Serbie, une vague d’inquiétude gagne les commerçants après l’annonce du gouvernement concernant la limitation des marges commerciales sur les produits de base. Cette mesure, censée protéger les consommateurs face à la hausse des prix, pourrait entraîner la fermeture d’un grand nombre de magasins à travers le pays.
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Les grandes chaînes comme les petits commerçants affirment que leurs coûts explosent déjà – énergie, transport, loyers – et qu’une réduction supplémentaire des marges rendrait leur activité non rentable. Plusieurs distributeurs envisagent de suspendre temporairement ou définitivement leurs opérations si la décision est appliquée dans sa forme actuelle.
Des milliers d’emplois menacés
Selon les estimations, des milliers d’employés pourraient perdre leur travail, notamment dans les chaînes de supermarchés régionales. Les experts économiques préviennent que ces mesures, bien qu’ayant pour but de freiner l’inflation, risquent de produire l’effet inverse – provoquer des pénuries et une baisse de la concurrence.
Certains analystes comparent la situation à celle observée dans d’autres pays des Balkans, où le blocage des prix a entraîné des rayons vides et une augmentation du marché noir.
Les consommateurs dans l’incertitude
Du côté des citoyens, c’est la prudence. De plus en plus de familles font des réserves de produits essentiels – huile, sucre, farine – craignant une flambée des prix ou des ruptures d’approvisionnement.
« Si les magasins ferment, c’est nous qui en paierons le prix à la fin », avertit un représentant d’une association de consommateurs à Belgrade.
Les commerçants appellent au dialogue
Les représentants du commerce de détail affirment ne pas être contre les efforts du gouvernement, mais demandent un dialogue constructif afin de trouver un équilibre entre la protection du pouvoir d’achat et la viabilité économique des entreprises.
Ils proposent la création d’un groupe de travail réunissant l’État, les associations de consommateurs et les entreprises, pour définir des limites réalistes aux marges et éviter des fermetures en chaîne.
Un risque pour toute l’économie serbe
Si la mesure entre en vigueur sans ajustement, l’impact pourrait être dévastateur : réduction de l’offre, baisse de la production locale, pertes fiscales et montée du chômage. L’économie serbe, déjà sous pression depuis plusieurs années, pourrait difficilement absorber un tel choc.
Pour l’instant, la date d’application officielle n’a pas été annoncée, mais les acteurs du secteur préviennent : sans révision du plan, la Serbie pourrait se retrouver avec des vitrines vides et des milliers de familles sans revenus.
