Retour dans les Balkans : de plus en plus de migrants envisagent de rentrer dans leur pays d’origine

Depuis plusieurs années, une partie des migrants originaires des Balkans et installés en France réfléchissent à un retour dans leur pays natal. Plusieurs facteurs économiques, sociaux et culturels motivent ce choix. Les pays concernés sont principalement : Serbie, Bosnie-Herzégovine, Kosovo, Albanie, Monténégro et Macédoine du Nord.

Selon des associations de migrants et des experts en mobilité internationale, ce phénomène est en hausse depuis la crise économique de 2020, mais aussi à cause de la volonté de renouer avec la famille et la culture d’origine.

Pourquoi certains migrants choisissent de revenir

1. Proximité familiale et sociale

   • Beaucoup souhaitent rejoindre leurs parents et grands-parents restés au pays.

   • Les mariages, baptêmes et autres événements familiaux renforcent le lien avec la communauté locale.

2. Coût de la vie plus bas

   • Dans plusieurs pays des Balkans, le coût du logement, de la nourriture et des services est inférieur à celui de la France.

   • Pour les retraités ou les personnes avec des économies limitées, cela permet de vivre plus confortablement.

3. Opportunités économiques et entrepreneuriales

   • Certains migrants investissent dans des commerces locaux ou des entreprises familiales, profitant de l’expérience acquise en France.

   • Les secteurs comme le tourisme, l’immobilier ou les services offrent parfois plus de flexibilité et moins de concurrence qu’en France.

4. Retour aux sources et identité culturelle

   • La langue, les traditions et le mode de vie local jouent un rôle important dans le choix du retour.

   • Reprendre contact avec sa culture d’origine est un facteur psychologique et émotionnel fort.

Les défis du retour

• Économie et emploi : le marché du travail peut être moins stable, surtout pour les jeunes diplômés ou les professionnels formés à l’étranger.

• Infrastructure et services publics : santé, transport et sécurité peuvent être moins fiables selon la région.

• Réintégration sociale : certains migrants doivent reconstruire leur réseau social et s’adapter à des codes culturels qui ont évolué pendant leur absence.

Témoignages et tendances

• Selon l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), de nombreux jeunes adultes retournent dans leur pays pour participer au développement local ou créer leur propre entreprise.

• Certains témoignent que la pandémie a renforcé leur envie de proximité familiale, et qu’ils envisagent de combiner retour et voyages réguliers en Europe pour maintenir des liens professionnels.

Ce qu’il faut surveiller

1. Les programmes de soutien pour le retour volontaire, parfois financés par l’UE ou les États locaux.

2. L’évolution de l’économie locale : emploi, fiscalité, opportunités entrepreneuriales.

3. Les réseaux associatifs et communautaires qui aident à la réintégration.

4. L’impact sur la population des diasporas : transfert de compétences, projets culturels ou économiques.

Le retour dans les Balkans n’est pas un simple voyage : c’est une décision complexe, mêlant facteurs économiques, familiaux et culturels. Avec une meilleure information sur les opportunités et les défis, de plus en plus de migrants envisagent de reconstruire leur vie dans leur pays natal, tout en restant connectés à l’Europe.